Le Collodion Humide est une technique photographique ancienne datant de 1851 et dont l’invention a été attribuée à l’anglais Frederick Scott Archer.
Les photographies au Collodion Humide sont réalisées sur des plaques de verres à l’aide d’une chambre photographique.
La plaque de verre est tout d’abord enduite d’une solution à base de collodion (nitrate de cellulose dissout dans un mélange d’alcool et d’éther) qui va se figer à la surface de la plaque. Sous une lumière inactinique (lumière rouge de labo), la plaque est alors plongée dans un bain de nitrate d’argent qui va la rendre photosensible avant d’être insérée dans un châssis étanche à la lumière.
La prise de vue est alors réalisée à l’aide d’une chambre photographique.
Ensuite, de retour au labo, toujours en lumière inactinique, la plaque est sortie du châssis et un révélateur à base de sulfate de fer est coulé dessus afin de faire apparaître l’image.
La plaque est ensuite rincée à l’eau puis fixée à l’aide d’un fixateur utilisé en photographie argentique.
L’une des contraintes de cette technique vient du temps limité pour réaliser tout le processus qui va de la préparation de la plaque au développement. En effet, il doit être réalisé rapidement (moins de 10 à 15 minutes) car le collodion ne doit pas avoir le temps de sécher pour permettre l’action du révélateur. D’où le nom de Collodion humide.
Une fois sèche, l’émulsion fragile de la plaque peut être protégée par un vernis à base de gomme Sandaraque
Les photographies au Collodion Humide ont également la particularité de pouvoir être vues à la fois comme un négatif si elles sont placées sur un fond clair ou comme un positif si elles sont placées sur une surface sombre.
Il est également possible d’utiliser la plaque comme négatif pour réaliser des tirages photo argentique sur papier, par contact ou à l’aide d’un agrandisseur, ou à l’aide de procédés alternatifs tels que le cyanotype.
Découvrez quelques exemples de mes photos au Collodion Humide.